Signification de « Objets sensibles »
Les objets sensibles désignent les éléments qui peuvent être perçus par les sens et qui jouent un rôle central dans diverses traditions spirituelles. Ils incluent des stimuli tels que la vue, le son et le toucher, qui peuvent engendrer des attachements et des désirs. Dans le contexte du bouddhisme et du jaïnisme, ces objets sont souvent perçus comme des distractions qui éloignent les individus de leurs objectifs spirituels. Dans d'autres traditions, comme le vedanta ou le yoga, ils sont également considérés comme des obstacles à la compréhension véritable et à la paix intérieure.
En anglais: Sense object, Objects of sense
Orthographe alternative: Objet sensible, Objet sensible
Veuillez noter : les exemples ci-dessous sont fournis à titre illustratif uniquement et ne reflètent pas une traduction ou une citation directe. Il est de votre responsabilité de vérifier la véracité des faits.
Le concept Bouddhiste de la « Objets sensibles »
Dans le bouddhisme, l'objet sensible, ou objet des sens, est perçu différemment selon les écoles. En Theravada, il s'agit de stimuli externes, bases d'objets, qui agissent sur les organes sensoriels, tels que les objets visibles, les sons, les odeurs, les goûts et les sensations tactiles, initiant la conscience sensorielle [1]. Ces objets, comme la forme, le son, ou encore les entités tactiles, sont des réalités perçues par les portes sensorielles, engageant la conscience [2]. Ils peuvent être agréables ou désagréables et suscitent des sentiments [3]. Ils sont souvent sources de désir, d'attachement et d'illusion quant à leur permanence [4]. Ils sont aussi le point de départ de la réflexion mentale, essentiel à l'activité de l'esprit [5].
En Mahayana, les objets sensibles sont des expériences matérielles ou sensorielles que les êtres ordinaires poursuivent, souvent les éloignant de la compréhension [6]. Ils peuvent être perçus à travers les facultés sensorielles, contribuant à la familiarité des êtres avec les expériences mondaines [7]. Le Prince Héritier les a reconnus, mais a choisi de les éviter en raison de leur impermanence . Ces objets, lorsqu'ils sont apprivoisés, permettent une compréhension plus profonde de la nature propre [8]. Ils sont aussi les stimuli externes perçus par les organes sensoriels [9].
En Tibetan Buddhism, les objets sensibles correspondent aux organes des sens, c'est-à-dire les objets perçus . En Theravada, ces objets peuvent perturber la méditation [10]. Ils sont aussi les éléments qui stimulent les sens et génèrent des sentiments plaisants, mais sont sujets au déclin [11]. Pour les arahats, ces objets sont considérés comme malsains [12]. En Theravada, la conscience s'élève à partir de ces objets, qui sont au nombre de six [13]. Enfin, en Buddhism, ils sont les objets de contemplation lors de la méditation, liés à la pratique du Jhana [14].
Le concept Hindou de la « Objets sensibles »
En hindouisme, l'objet sensible, ou "objet des sens", est une notion centrale qui explore les stimuli externes et les expériences perçues par les sens, souvent en lien avec les concepts de détachement, d'attachement et d'illusion. Dans le Vaishnavisme, ces objets sont souvent perçus comme des distractions de la dévotion à Krishna, des plaisirs matériels qui éloignent l'individu du but spirituel [15] [16] [17] [18] [19]. Ils englobent les expériences et les possessions matérielles, souvent comparées à des obstacles sur le chemin de l'éveil spirituel [20] [21] [22] [23] [24] [25] [26] [27] [28] [29] [30] [31] [32]. Le renoncement à ces plaisirs est souvent présenté comme une étape cruciale pour atteindre la libération. Les causes subtiles comme l'odeur sont également incluses [33].
Dans la tradition Purana, ces expériences sensorielles peuvent détourner l'attention de la méditation et du développement spirituel [34]. Les objets de perception sont considérés comme des éléments des cinq grands éléments, susceptibles de créer attachement et désir [35] . Le Yoga met l'accent sur le détachement de ces stimuli extérieurs pour atteindre une compréhension plus profonde de soi [36] [37]. En Ayurveda, l'accent est mis sur la modération des plaisirs sensoriels, notamment alimentaires, pour éviter les déséquilibres psychosomatiques [38] [39].
Le Vedanta examine en profondeur la nature de ces objets. Ils sont vus comme des interactions entre les sens et le monde extérieur, contribuant à la perception et à l'expérience [40] [41] [42] [43] [44] [45] [46] [47] [48] [49] [50] [51] [52] [53] [54] [55] [56] [57] [58] [59] [60] [61] [62] [63] [64] [65] [66] [67] [68] [69] [70] [71] [72] [73] [74] [75] [76] [77] [78] [79] [80] [81] [82] [83]. Ils sont perçus comme des manifestations de l'illusion (Maya) et comme des sources potentielles d'attachement, de souffrance et de distraction du but ultime, l'union avec le Brahman. L'expérience sensorielle, bien que faisant partie de la conscience, est souvent considérée comme transitoire et limitée, nécessitant une compréhension plus profonde de la réalité.
Le concept Jaïn de la « Objets sensibles »
Dans le Jaïnisme, les "objets sensibles" représentent les désirs matériels et les plaisirs sensoriels. Ces derniers, comme les expériences tangibles, attirent l'attention et provoquent l'attachement, menant à la souffrance [84]. Ils constituent des distractions des responsabilités et du chemin spirituel, comme l'enseignent les textes sacrés [85]. Ces objets de désir sont une source de tentations physiques, pouvant nuire à la spiritualité [86].
Les "objets sensibles" sont aussi des possessions matérielles ou des expériences qui entravent la compréhension spirituelle et le bien-être futur [87]. Les désirs physiques et les plaisirs mondains, comme ceux que Sambhuta et Marubhuti ont dû renoncer, sont des obstacles à l'ascèse [88] [89]. Ils peuvent entraîner la dégradation, selon les sermons de Suraguru [90]. Ils représentent les stimuli perçus par les cinq sens, générant attachement ou aversion [91]. Ils sont les fondements de la connaissance sensorielle et des actions guidées par la compréhension [92] .
Le concept de « Objets sensibles » dans les sources locales et régionales
Dans l'histoire indienne, les "objets sensibles" désignent les stimuli sensoriels comme les sons ou les odeurs, sources de distraction nécessitant le contrôle du disciple [93]. Ils englobent aussi les objets d'attachement terrestres, tels que l'argent ou les biens matériels, auxquels les ignorants s'accrochent avec passion. Ces éléments sont décrits dans les textes [94].
Le Vedantin, lui, doit les éviter pour progresser spirituellement. Ces expériences sensorielles, incluant les vues et les goûts, constituent des obstacles à surmonter [95].
Sources et références pour une lecture plus approfondie
La liste ci-dessus est basée sur un certain nombre d'articles (en anglais) sur le bouddhisme, l'hindouisme, le jaïnisme, l'histoire et d'autres traditions spirituelles. Les sources utilisées et plus d'informations sur la signification du symbole « Objets sensibles » peuvent être trouvées ci-dessous à titre de référence:
-) Introducing Buddhist Abhidhamma door Kyaw Min, U: ^(1)
-) A Manual of Abhidhamma door Nārada Thera: ^(2)
-) A Discourse on Paticcasamuppada door Venerable Mahasi Sayadaw: ^(3), ^(4), ^(5), ^(12)
-) The Perfection Of Wisdom In Eight Thousand Lines: ^(6)
-) Shurangama Sutra (with commentary) (English) door Hsuan Hua: ^(7), ^(8), ^(9)
-) Maha Buddhavamsa—The Great Chronicle of Buddhas door Ven. Mingun Sayadaw: ^(10)
-) Catusacca Dipani door Mahathera Ledi Sayadaw: ^(11)
-) Abhidhamma in Daily Life (by Ashin Janakabhivamsa) door Ashin Janakabhivamsa: ^(13)
-) Apadana commentary (Atthakatha) door U Lu Pe Win: ^(14)
-) Bhakti-rasamrta-sindhu door Śrīla Rūpa Gosvāmī: ^(15)
-) Bhajana-Rahasya door Srila Bhaktivinoda Thakura Mahasaya: ^(16), ^(20)
-) Brihad Bhagavatamrita (commentary) door Śrī Śrīmad Bhaktivedānta Nārāyana Gosvāmī Mahārāja: ^(17), ^(21), ^(22), ^(23), ^(24), ^(25), ^(26), ^(33)
-) Chaitanya Bhagavata door Bhumipati Dāsa: ^(18), ^(19), ^(27), ^(28)
-) Garga Samhita (English) door Danavir Goswami: ^(30)
-) Tiruvaymoli (Thiruvaimozhi): English translation door S. Satyamurthi Ayyangar: ^(31), ^(32)
-) Yoga Vasistha [English], Volume 1-4 door Vihari-Lala Mitra: ^(34)
-) Anugita (English translation): ^(35)
-) Yoga-sutras (Vedanta Commentaries): ^(36)
-) Yoga-sutras (with Bhoja’s Rajamartanda) door Rajendralala Mitra: ^(37)
-) History of Indian Medicine (and Ayurveda) door Shree Gulabkunverba Ayurvedic Society: ^(38)
-) Charaka Samhita (English translation) door Shree Gulabkunverba Ayurvedic Society: ^(39)
-) Brahma Sutras (Shankara Bhashya) door Swami Vireshwarananda: ^(40)
-) Brahma Sutras (Shankaracharya) door George Thibaut: ^(41), ^(42), ^(43), ^(44)
-) Mandukya Upanishad door Kenneth Jaques: ^(45)
-) Vivekachudamani door Shankara: ^(46), ^(47), ^(48), ^(49), ^(50), ^(51), ^(52), ^(53), ^(54), ^(55), ^(56), ^(57), ^(58), ^(59), ^(60), ^(61), ^(62), ^(63), ^(64), ^(65), ^(66), ^(67), ^(68), ^(69), ^(70), ^(71), ^(72), ^(73), ^(74), ^(75), ^(76), ^(77), ^(78), ^(79), ^(80)
-) Chandogya Upanishad (english Translation) door Swami Lokeswarananda: ^(81), ^(82)
-) Taittiriya Upanishad Bhashya Vartika door R. Balasubramanian: ^(83)
-) Trishashti Shalaka Purusha Caritra door Helen M. Johnson: ^(84), ^(85), ^(86), ^(87), ^(88), ^(89), ^(90), ^(92)
-) Tattvartha Sutra (with commentary) door Vijay K. Jain: ^(91)
-) The Complete Works of Swami Vivekananda door Srila Narayana Maharaja: ^(93), ^(94), ^(95)